La nuit, Los Angeles brillait comme un décor de cinéma, même lorsque les caméras ne tournaient pas. Les rues de la ville n’étaient pas seulement éclairées, elles étaient baignées d’une chaude brume orangée qui faisait partie de l’identité même de la ville. Cette douce lueur conférait à chaque boulevard bordé de palmiers, à chaque enseigne au néon et à chaque trottoir une qualité intemporelle, façonnant la manière dont les habitants et les touristes percevaient la ville une fois la nuit tombée.
Des nuits orangées aux rues à LED
Tout cela a commencé à disparaître en 2014, lorsque la ville a remplacé des dizaines de milliers de lampadaires traditionnels au sodium par des LED blanches et lumineuses . Le changement n’était pas seulement esthétique, puisque 180 000 lampadaires ont été modernisés pour améliorer l’efficacité énergétique, réduire les coûts de maintenance et diminuer l’impact sur l’environnement, selon un rapport du Conseil international pour les initiatives écologiques locales (ICLEI).
Les lampes au sodium classiques, avec leur riche éclat doré, étaient emblématiques mais moins lumineuses et moins régulières, tandis que les LED ont apporté un éclairage plus lumineux, plus blanc et plus rentable. Au début des années 2020, presque toutes les rues de la ville avaient été converties, effaçant la teinte orange classique de la ligne d’horizon et donnant à la ville un aspect plus propre, mais un peu plus froid.
Pourquoi certaines lumières sont-elles devenues violettes ?
Alors que les habitants s’adaptaient aux nouvelles LED, certains ont remarqué que des lampadaires violets ou rosés apparaissaient de manière inattendue dans la ville. Cela se produit lorsque la couche de phosphore de certaines ampoules LED se dégrade ou lorsqu’elles se mélangent à des conditions atmosphériques spécifiques , ce qui crée des teintes étranges, donnant à certaines rues un éclat cyberpunk, comme l’explique unarticle de USA Today.
Le changement n’est pas entièrement négatif, car les LED sont plus écologiques, plus sûres et plus durables. Mais pour une ville qui s’est construite sur l’image, la perte de cet éclat chaleureux et cinématographique ressemble à l’échange d’une pellicule d’époque contre une pellicule numérique. Pourtant, de nombreux films ont capturé cette lueur orangée bien-aimée au fil des ans…
Le dernier à l’avoir fait dans toute sa splendeur est Drive, tourné à Los Angeles en 2011. Le film a immortalisé le dernier chapitre des nuits dorées de la ville, une capsule temporelle de L.A. avant que les LED ne changent à jamais la façon dont la ville brille après la tombée de la nuit.